Fuite urinaire, mycose vaginale, monte-escalier Stannah… La réclame, vers 14 h 30, à la télévision, a quelque chose de flippant. Dieu merci je ne suis pas dans la cible, du moins pour l’instant. Juste un hasard d’emploi du temps qui fait que je déjeune plus tard que d’habitude. J’avais piscine. Avec Marie, on s’est cassé le nez en arrivant au Lac. C’était fermé. Alors pour patienter, on a fait du qi gong le long du Petit Cher, perdues dans la verdure. En regardant Le Journal de la Santé, je me dis que pour un peu, on faisait du paléofitness sans le savoir. Il aurait fallu pour ça qu’on enfile nos maillots de bain et qu’on se mette pieds nus. Le paléofitness, ça fait un tabac, paraît-il, aux Etats-Unis (pourquoi les inventions les plus saugrenues sont-elles toujours yankee ?). Aux antipodes de la salle de gym que l’on rejoint volontiers en escalator, le paléo-pratiquant s’adapte à ce que la nature lui propose : il grimpe aux arbres, soulève des troncs, se déplace à quatre pattes si besoin sous les branches basses, nage quand il y a de l’eau et est prié de ne pas geindre quand il se sectionne le gros orteil sur un caillou aiguisé. Et il jeûne, s’il vous plaît… sans râler.
Bref, si l’on excepte la pomme de midi et les vieilles Stan Smith, disons qu’avec Marie, nous avons touché le paléofitness du doigt, et ce d’autant plus que nous avons poussé le vice jusqu’à aller nager après le qi gong. Héroïque.
L’étape suivante, ce sera peut-être la grotte. Pas celle de Platon, mais celle de Daniel Suelo, un anthropologue américain qui vit depuis douze ans dans une caverne de l’Uath, sans argent. Au fait des technologies modernes, notre Homo desargentus se rend régulièrement dans une bibliothèque publique pour alimenter son blog. Moi je dis, chapeau mon gars Suelo. Ici, il y a bien quelques troglos vides à investir, mais quant à alimenter mon blog depuis la paléo-bibliothèque de Tours…