Je fais un métier qui fut avant tout une vocation. A quinze ans, je voulais être journaliste. Journaliste je suis, auteur qui plus est, rédactrice par nécessité. Pigiste par choix. Je suis devenue blogueuse par hasard, au fil des rencontres et des affinités professionnelles que je ne cesse de tisser depuis une vingtaine d’années. L’exercice m’a plu, malgré ses contraintes ou grâce à elles. « Mon » blog a été primé. Comme une figure imposée, il a paradoxalement libéré ma plume. On n’écrit pas sur un blog comme on écrit pour la presse ou la communication. C’est un média interactif, souple, qui offre des possibilités que je ne soupçonnais pas avant de me laisser prendre au jeu. J’avais une petite audience de fidèles que j’entends bien reconquérir avec ce blog personnel, à la fois vitrine professionnelle et reflet de mes préoccupations sociétales ou environnementales.

Un blog au nom de vache volante

Pourquoi « hoazin » ? Parce que j’aime les oiseaux, surtout quand ils sont bizarres (un peu comme les gens, du reste) et qu’ils volent mal, voire pas du tout. Et je me suis rendu compte qu’en prononçant « hoazin », mot que peu de gens connaissent, ça sonnait comme « voisine ». Pour un blog, dont le propos confine parfois au commérage, j’ai trouvé l’idée amusante. L’hoazin est grégaire. Moi aussi. Il est huppé. Pas moi. On le considère comme l’oiseau moderne le plus ancien encore existant. C’est donc qu’il a beaucoup de mérite. On ne sait pas trop où le classer et je trouve ça très excitant, moi, les espèces inclassables ! Tout oiseau qu’il est, cet herbivore d’Amérique latine a une digestion unique proche des ruminants. La vache !
Quant au poussin, il dispose de deux doigts griffus qui disparaissent au bout que trois-quatre mois. Pfffuit ! Un mystère qui laisse à penser que l’hoazin serait le chaînon manquant entre les oiseaux et les dinosaures. Bref, j’ai surtout retenu qu’il pue et crie comme un fumeur asthmatique. Une sorte d’oiseau de bande dessinée.

And so what ?

Oui, mais encore, allez-vous penser ? Eh bien, j’en ai fini avec l’hoazin. Pour le reste, il y a tout à faire. Ce blog sera en construction permanente, comme moi, comme nous tous. Ses rubriques, savamment orchestrées par mon webmaster allonnais (une bourgade sarthoise où j’ai grandi), devraient suffire à vous guider. Et à vous entraîner aussi vers les sites de mes ami(e)s photographes ou illustrateurs, qui m’ont gentiment cédé quelques images pour l’illustrer. Car c’est aussi l’un des objectifs de ce blog : partager, s’enthousiasmer, s’alarmer, s’esbaudir. Il n’est à mes yeux d’intelligence que collective.

Catherine Levesque