Hier, en allant chercher mes cinq réservations à la gare de Tours (ma façon à moi de faire le plein), je tombe sur un bel étal de légumes oubliés. Pas oubliés là, par un voyageur distrait, non. De vrais légumes oubliés. Une jeune femme du stand, pimpante, me tend un bloc de recettes : « Créez votre sandwich SNCF ». Damned ! A partir d’un concours, la Société nationale des cuistots fine-gueules a sélectionné douze créations incluant un ingrédient phare de la région Centre. Pas encore eu le temps de tester (hier, j’avais choisi l’option filet mignon), mais au final ça donne des fouaces au pouligny-saint-pierre, au sainte-maure ou au valençay, un pain garni au crottin de chavignol avec, entre autres, un caramel au vinaigre d’Orléans, un trio d’automne sucré aux poires tapées de Rivarennes et aux reines des reinettes…
Je donnerais une mention spéciale au Pain « brin de folie », merveille d’inventivité avec des filets de géline déglacés dans du cheverny blanc. Si seulement la SNCF nous servait ce genre d’en-cas en cas de panne prolongée… mais ceci est une autre histoire. La finale a lieu demain, à Tours, entre les douze inventeurs. Pourquoi tant de saveur allez-vous me dire, dans le hall des voyageurs ? Parce que c’est la Semaine du goût pardi ! Ni une ni deux, mon cerveau rembobine : bigre, mais c’est aussi la Semaine de l’énergie ! Déjà que c’est l’Année des Forêts et l’Année des Outre-Mer en même temps.
Alors je me suis dit que c’était bien la journée de quelque chose, aujourd’hui. Eh bien figurez-vous que non. C’est la journée de rien. Hier, je vous le donne en mille, c’était la Journée mondiale de la ménopause (et les 18 ans de ma nièce). Demain, c’est la Journée internationale des cuisiniers. En attendant la Journée mondiale des cuisinières ménopausées, moi, je vais profiter de cette journée de rien et de ses petits riens. Histoire de récupérer de l’énergie pour vous parler de la Semaine de l’énergie… demain.